les bruyères à lln

Voilà,
je viens vers les mamans qui ont leurs enfants dans cette école. Qu'n pensez-vous?
Je regrette notre choix en inscrivant notre A (persque 3,5 ans) dans une école à proximité de la maison. Au bout de presque une année, on a toujours aucun contact avec d'autres parents. C'est vraiment très impersonnel comme lieu et A est vraiment très tendu. Je ne suis pas certaines que les tensions sont liées à la scolarité mais elles ne l'apaisent pas.

C'est un petit garçon "difficile" et la vie à la maison est en permanence teintée de conflits. Il s'exprime en pleurnichant non stop, veut des DVD (on a même pas la TV, on ne s'explique pas cette envie permanente de regarder des DVD) et puis pleure en fin de journée parce qu'il "n'a pas joué". A l'école, on me dit qu'il est difficile, écoute peu, ne respecte pas les consignes... Je ne sais plus quoi faire car il est pareil à la maison. Si je parle à quelqu'un, il va venir 50 fois me demander pour jouer avec lui, ou pour me parler et me raconter un truc (juste pour avoir mon attention ou celle d'un adulte en général). Je passe pourtant beaucoup de "vrais" moments en sa compagnie, il n'est pas casé à gauche et à droite non stop.

Il réclame sans cesse "un petit quelque chose" et souhaite grignoter des bonbons, galettes de maïs non stop. Les collations "saines" , il n'en veut pas.

Par rapport à l'autorité, on essaie de trouver un consensus, de le faire participer mais il veut toujours dominer. On va au lit à 8heures, il est ok Mais alors il veut un jouet. On va prendre un bain, ok mais d'abord une histoire... Il négocie non stop: comment réagir avec ce négociateur. Avant, je ne disais: qu'est-ce qui compte vraiment pour moi? mais aujourd'hui, ça ne suffit plus car en collectivité, il est insupportable, irrespectueux avec les autres (coup de pied à ma maman qui lui demandait d'obéir), pas partageur et nerveux. Il ne reste pas tranquille sur une chaise le temps du repas, crie+++++++++++ lorsqu'il s'exprime et est impatient++++

Après ce tableau négatif, je précise qu'il a également des moments positifs et joyeux. Il acquiert également de l'autonomie (vélo à 2 roues), s'habille presque seul et a un bon sommeil.

Avez-vous des pistes à me proposer? Pensez-vous que l'école peut contribuer à cette spirale négative?

Ici, je réagis parce que Kilian a presque le même âge... nous avons traversé quelques mois difficile, ou il pleurait beaucoup, longtemps, crisait (à se rouler par terre pendant 1h), mordait (il m'a mordu à la cuisse alors que je parlais à une autre maman). C'est infernal, usant pour les nerfs... et je suis bien contente de le voir gagner en assurance. Il a eu une phase difficile, ce n'est pas encore "gagné", mais je ne comprends pas ce qui se joue... ce matin, il me dit: je suis méchant. Et moi, je lui réponds: non tu es un petit garçon. Il me tape et me dit: je suis méchant.

Je me dis en écrivant qu'il essaie de se situer face à ce qu'il a le droit de faire ou non... il ne va pas à l'école, mais à la garderie un matin par semaine.

Mes journées sont rythmées par les bons moments de jeux des 3 enfants et par les moments ou ils se tapent/mordent/tirent les cheveux... c'est pénible... mais à part des trésors de patience et du temps pour toi sans enfant pour reprendre un nouveau souffle, je ne vois pas trop quoi te conseiller...

Salut Anga,

Arthur est aux Bruyères, et on en est très contents. Ceci dit, je n'ai jamais testé d'autre école, donc je ne peux pas te dire si c'est particulièrement mieux qu'ailleurs. Les enfants sont vraiment respectés, apprennent et participent à la vie en communauté et à la mise en place des indispensables règles de vie commune : la cour de récré est délimitée par des marques, pas par des barrières, et les enfants respectent ça parfaitement, les enfants sont très libres de leurs activités toujours dans le respect des règles donnés (Max. 4 enfants sur la mezzanine, seulement 3 dans le préau après le départ des parents, etc.), les projets de la classe sont amenés par les enfants (ex : faire un gateau araignée, les enfants devaient trouver et apporter les ingrédients de chez eux, aller en excursion à la piscine, ...). Je pense qu'Arthur s'y plaît beaucoup, même s'il a toujours du mal avec la séparation (sans que ce soit catastrophique non plus), et qu'il n'aime PAS DU TOUT la sieste (mais bon, ça, c'est pas spécifique à l'école, hum).

Niveau contact, là, c'est extrêmement participatif. On est régulièrement mis à contribution, pour l'entretien de l'école (3 dimanches de travail organisés par an), pour les travaux exceptionnels (repeindre la classe, refaire les jeux extérieurs), pour les fêtes, etc. Bref, il faut vraiment le vouloir pour ne pas avoir l'occasion de rencontrer d'autres parents.

Je ne sais pas si ce système aidera A. à s'épanouir, mais si tu as l'impression que son école actuelle ne lui convient pas, tu peux toujours prendre rendez-vous avec le directeur pour en parler. Il est notamment contactable par l'adresse mail renseignée sur le site de l'école. Il pourra sans doute mieux t'expliquer la philosophie Freinet, et voir avec toi si ça pourrait convenir à ton loulou.

Sinon, au niveau de la phase de "négociation", on est en plein dedans aussi. Dès qu'on lui fait une remarque, il embraye immédiatement avec un "Mais", souvent rigolo, mais à la longue, c'est usant. Et on a aussi des périodes d'excitation extrême où il est incontrôlable, et où ça devient parfois limite dangereux pour lui ou pour son petit frère... Globalement, ça reste néanmoins gérable dans notre cas, mais je comprend qu'avec ton petit bonhomme qui rue beaucoup dans les brancards, ça soit épuisant. Courage!

Anga,

Je ne connais pas personnellement l'école mais de ce que j'ai entendu des parents qui y ont leur enfant, tous ont l'air vraiment content...

J'espère en tous les cas que vous trouverez une école qui correspond un peu plus que maintenant à A et à vos envies, avec une vrai dynamique d'école et de projet. Et qui sait peut-être A s'y retrouvera-t-il mieux? Qui sait?

Tu sais, j'ai l'impression que nos enfants sont à un âge où, comprenant chaque jour un peu mieux le monde qui les entoure, avec un vocabulaire de plus en plus approfondi, ils ont envie d'asseoir un peu leur place, sans doute aussi de voir comment ils influencent le monde qui, pour eux, et je crois que c'est normal quelque part, tourne encore fort autour d'eux.
Ici, Zoé est un véritable au moulin à parole... il lui arrive de parler non stop des après-midi entière. le pire c'est au repas, dès qu'on parle d'un truc mon mari et moi, paf, elle essaie de reprendre la main sur la conversation... et si c'est charmant de la voir s'exprimer aussi bien et utiliser du vocabulaire inattendu, on aimerait aussi parfois trouver le bouton volume pour au moins, baisser le niveau

Courage donc et sache que pour moi A a toujours eu l'air d'un petit garçon plein de vie qui sait ce qu'il veut en effet mais qui est vraiment charmant