multi-mamans au travail

coucou les mamans nature,
je vous resitue le bazar: je suis maman de 3 marmotes et je travaille à temps-plein. j'ai pris des responsabilités supplémentaires depuis 6 mois pour des raisons d'intérêt personnel pour la fonction (gérer une équipe et des aspects stratégiques) et des raisons financières (maison à agrandir avant l'hiver prochain). Mon mari devait réduire son temps de travail pour faire papa-au-foyer 1 jour/semaine. Mais il ne l'a pas fait pour x y raisons.

Par ailleurs, plein d'éléments de prise de conscience viennent se frotter à moi (encore plus qu'avant...):

* limiter le savon vaisselle car dépôts pas bons sur la vaisselle

* plastique = caca

* micro-ondes = very caca

* pas bio = caca aussi

* favoriser les protéines animales mais pas très écolo

* limiter les aliments acides et sucrés pour le ptidernier

* régime zéroglucide (de Taty Lauwers) pq j'ai une glycémie capricieuse, donc full graisses et zéro sucre

* favoriser les ptidej protéinés pour les enfants et moi, et des boîtes à tartines remplies de bons repas pour les enfants

* reminéraliser la grande et limiter la prise de poids du second

* produits préfabriqués = kakabeurk (même les bios)


Tout ça j'y crois, je veux le faire, mais hier encore j'étais dans ma cuisine jusqu'à 23h30 pour faire les panades du ptidernier pour la crèche, je me lève à 6h15 pour prendre le bus parce qu'on a décidé de faire les écolos jusqu'au bout. souvent c'est beaucoup d'énergie pour que les aînés lancent gaiement: "BERKEUUSSSEjeveupamanqerça".

Donc, ma question s'adresse aux mamans de famille nombreuse qui travaillent temps-plein et qui malgré le manque de temps, proposent une alimentation équilibrée, variée, saine et attirante à leur smala: COMMENT VOUS FAITES?

Simple : Je fais pas :-). En tout cas, pas autant (et pourtant, je n'ai qu'un enfant, j'ose pas imaginer avec trois). C'est clair qu'il me faudrait passer plus de temps à faire attention à mon alimentation, me préparer des petits plats sains pour le midi, mais franchement, quand on n'en peut plus, et ben zut, on va manger un cornet de pâtes cracra en ville. Et puis, quand le rythme se calme un peu, on sort la tête de l'eau, on regarnit le frigo et on se fait de bons petits plats frais et pleins de vitamines dont on peut consommer les restes au boulot le lendemain. C'est un peu en dent de scie, mais bon, quand les deux parents travaillent temps plein (voire même plus), je crois que c'est vraiment dur d'arriver à mener le combat sur tous les fronts à la fois.

Dans mon cas, j'espère pouvoir ralentir un peu le rythme du boulot dans les prochains mois, et alors, je réfléchirai un peu plus sérieusement à l'organisation de tout ça. Mais en attentant, je met ma culpabilité en veilleuse. Même si on est loin d'être parfaits au niveau alimentation/écologie, on fait quand même plus que la moyenne des gens, c'est déjà positif :-).

Ici, il n'y a que deux enfants et pour, entre autres, des raisons d'ordre pratique, le troisième attendra! Je me pose la même question que toi. Nous, on a encore de la chance, on est tous les deux enseignants donc on a déjà les vacances qui nous permettent de mettre en place un système d'organisation mais malheureusement souvent cela ne dure pas quand on a repris le boulot! J'ai de la chance pour la crèche, tout est fait la-bas et même si ce n'est pas bio, c'est du "fait maison" donc c'est toujours mieux que des trucs préparés par des traiteurs ou autres. Donc, en semaine, je ne me tracasse pas trop pour ce que les enfants mangent. Pour nous, on mange pas mal de choses venant de notre potager (ça ça prend un temps fou à mon mari mais je sais que ça lui fait un bien fou et Alice adore l'aider). Mais, c'est souvent la prise de tête en rentrant du boulot pour savoir ce qu'on va manger. J'ai une collègue qui prépare tous les dimanches ses menus de la semaine, je pense que ça peut être vraiment pratique. Je vais lancer ça pendant les vacances en espérant que ça devienne une habitude pour la rentrée.

Et une autre qui prépare une fois par mois tous les petits pots pour son fils avec les légumes de son jardin à la bonne saison et des légumes surgelés en hiver. Elle dit qu'elle devient folle à la fin de la journée mais après elle est tranquille pour un mois.

Comme dit Virginie, il y a des jours, où tu es crevée, ou après une mauvaise journée, et ben zut, on mange une crasse mais ça reste vraiment exceptionnel. Quand je vois ce que certains de mes élèves peuvent manger, ça me fait vraiment peur. En général, en plus, ce sont des élèves difficiles et je suis persuadée que l'alimentation joue un grand rôle dans le comportement. D'ailleurs Alice quand elle revient de chez son arrière grand-mère où elle mange beaucoup de choses sucrées, elle est plus nerveuse, plus irritable. J'avais un élève de première l'année passée qui me disait boire deux litres de coca par jour et manger des frites deux fois par semaine et il était insupportable et me disait ne pas pouvoir se contrôler. Sa mère se demandait pourquoi il était comme ça et en surpoids et mettait tout sur le dos de raisons psychologiques entre autres le divorce de ses parents. Je lui ai parlé de l'importance de l'alimentation mais pour elle cela n'avait pas de lien... Donc oui il faut faire attention à ce que nos enfants mangent mais dans la limite de nos possibilités. Je pense qu'il ne faut pas trop culpabiliser si parfois on n'est pas parfaite, tu fais tout ce que tu peux et c'est déjà énorme!

(Tu as fait un bilan nutritionnel avec Taty Lauwers?)

salut delphine,
c'est bien d'avoir des trucs et astuces. J'ai déjà pris la résolution de faire les panades pour plusieurs jours, avec des légumes bio locaux de saison produits par une famille de vieux agriculteurs (la totale!). Les repas de Colin sont trop exigeants, alors la crèche a accepté que je les apporte. Maintenant il commence à manger presque comme nous vu qu'on a enlevé une série d'alergènes.

J'ai feuilleté des bouquins de nutri, notamment Taty. on a fait un bilan pour la moitié de la famille avec une nutrithérapeute. Je ne savais pas que Taty faisait des bilans.

salut virginie,
c'est sur que si on pouvait déjà réduire les horaires de travail à un temps-plein sans heures sup, ce serait bien....

Colin a quelles allergies? Emile aussi est allergique (lait, oeuf, amandes, arachides, chat).

Pas mieux que les autres, on essaie dans la mesure du possible de cuisiner des bons petits plats, mais après une journée éreintante, une fois que les petits sont au lit, nous on craque souvent sur une pizza.

Je pense que ce qui importe pour tenir le coup, c'est de ne pas verser dans l'orthorexie. Aujourd'hui, quand j'ai accompagné Célien à l'école, on fêtait les anniversaires de juin, juillet et aout, avec à la fin de la collation une distribution de petites boites de smarties. J'ai vu rouge et j'ai voulu dire non, Célien ne mange pas ça, mais au final, j'ai pas eu envie de le priver de quelque chose que tous les autres avaient reçu, et qui finalement était exceptionnel.

Sinon l'idée de préparer le dimanche pour la semaine est pas mal, mais je n'y arrive pas. Comme mon compagnon travaille le samedi matin, on n'a que le dimanche à passer en famille, et l'idée de le passer au fourneau me transcende pas. Sans compter que le weekend, c'est corvée lessive.

Nous on a décidé de prendre une aide ménagère pour le ménage (encore à concrétiser) et de demander à ma maman qui vient garder les petits une fois par semaine, et qui veut toujours me nettoyer la maison pendant la sieste des petits de passer plutôt du temps à cuisiner un peu pour nous soulager. On va voir si ça marche.

Moi je réponds pas aux critères mais voilà ce qui aidait bien (et aide encore toujours !) quand on travaillait tous les deux à plus que temps plein :
- faire les menus de la semaine à l'avance, en ne piochant que dans un seul livre/blog pour éviter de s'éparpiller
- faire les courses non-frais sur Bioplanet, en repartant chaque fois de la "liste personnelle" pour gagner du temps
- cuisiner les basiques le dimanche matin (bouillons, soupes, coulis, snacks, etc.) pendant que le reste de la famille part en expédition
- cuisiner les plats qui se congèlent facilement (ratatouille, quiches, boulettes, curries, etc.) en plus grande quantités pour pouvoir les ressortir les jours où on arrive pas à respecter les menus

Delphine,
colin avait un taux d'IGE élevé à 3 mois, et seulement intolérance aux PLV. Vu son IGE - dont j'ai oublié le chiffre depuis - et son RGO catastrophique, on évite tout ce qui provoque de l'acidité (pas de fruits notamment), on limite/exclut les allergènes: œufs, gluten, noix surtout. On fait une tournante dans les poissons et les viandes, on optimise l'apport en protéines. Il commence à grappiller des bouts de trucs brols dans les assiettes des grands: quelques pâtes, des bouts de biscuits, des morceaux de fruits.

nind salut,
je reviens vers toi parce qu'en relisant ta réponse, j'ai pensé que tu avais de bonnes sources pour tes menus. quelles sont-elles?
et je me dis qu'on pourrait s'organiser une rencontre de mamans nature, sur le thème: "je m'organise pour manger du bon, du pas cher, du rapide".
et sinon, comment tu vis ta "nouvelle vie" sans travail?

Coucou Miljuin, je te mets ci-dessous mes "sources" internet :
- http://bcommebon.canalblog.com/
- http://www.cleacuisine.fr/
- http://miamourdises.canalblog.com/
- http://www.midinettes.be/
+ les livres de recettes de Taty

L'été c'est beaucoup plus facile je trouve, on peut faire un repas improvisé en 10 minutes si on a des produits frais de qualité. En ce qui concerne ma "nouvelle" vie (là ça fait plus d'un an que je suis à la maison) - c'est difficile de résumer mais disons que je remercie intérieurement mon ex-employeur régulièrement car sans ce licenciement je serais sans doute toujours au bureau ! C'est loin d'être tous les jours évident, c'est sûr, mais j'ai plus appris/évolué cette année que durant les 10 ans qui ont précédé et c'est entièrement grâce à Gilles. La vraie difficulté, celle qui fait mal, c'est les gens qui arrêtent de te parler quand tu leur dis que tu t'occupes de ton enfant à la maison :-(

nind a écrit:
La vraie difficulté, celle qui fait mal, c'est les gens qui arrêtent de te parler quand tu leur dis que tu t'occupes de ton enfant à la maison :-(

boh, te tracasse pas avec ça nind! J'ai quelque fois eu des commentaires faussement admiratifs ...mais au fond de moi j'etais tellement convaincue de mon bon choix que cela ne m'a jamais affectée. Je suis sûre que notre situation fait plus souvent "envie" que "pitié"

La vraie difficulté, celle qui fait mal, est les gens qui arrêtent de te parler quand tu leur dis que tu t'occupes de ton enfant à la maison :-(

Je vis un peu la même chose. Je suis astrophysicienne de formation, et en plus de ça, j'ai fait assez bien de vulgarisations et d'activités tout public. Mon homme est physicien, et n'est donc pas spécialiste du tout en astro. Depuis que je ne travaille plus, c'est comme si je n'avais plus de cerveau, toutes les personnes de notre entourage qui se posent des questions en astro, y compris mes propres parents, vont lui poser les questons à lui, alors qu'il n'est pas du tout spécialiste dans le domaine. Une mère au foyer spécialiste en astrophysique, ça dépasse l'entendement. Comme dit Nind, c'est comme si on n'avait plus de neurones, ce n'est plus intéressant de parler avec nous...
Enfin, heureusement que j'ai vécu 2 ans dans un pays où la mère au foyer est déifiée, ça fait du bien à l'ego.

Bon, désolée d'avoir dévié le sujet de ce post...

juste en passant, je trouve ça admirable d'être maman au foyer...bravo les filles!

merci mam, c'est réconfortant de lire ça!

boutchou a écrit:Je suis sûre que notre situation fait plus souvent "envie" que "pitié"

En tout cas c'est mon cas. J'aimerais pouvoir lever le pied pour me consacrer plus à mes loulous, donc votre situation me fait effectivement envie.

Pareil pour moi, je vous envie un peu, j'avoue... Surtout depuis ces vacances-ci où j'ai pu faire plein de choses avec mon loulou, et où j'ai réaliser tout ce que je loupais pendant les heures de travail .

Comme je dois me ré-orienter professionnellement dans l'année qui vient, je vais clairement essayer de me trouver une situation beaucoup plus compatible avec une vie de famille (4/5 temps grand max, voire mi-temps avec activité complémentaire modulable, ou alors l'enseignement pour avoir les congés scolaires au minimum). Maintenant, en pratique, ça va pas être facile à trouver dans mon secteur d'activité à dominance masculine

L'idéal serait qu'on arrête d'émettre des jugements valeurs sur les femmes qui travaillent et celles qui sont au foyer. D'autant plus que le choix réel de rester au foyer ou de travailler n'existe pas toujours.
Perso ça me fait bondir quand les mamans au foyer jugent sévèrement les mamans qui arrivent à la dernière minute à la garderie du soir, qui les accusent souvent de faire passer leurs intérêts avant ceux de leurs enfants, sous-entendant qu'il n'y a de maternité que dans le sacrifice. Certaines femmes au foyer peuvent se montrer extrêmement culpabilisantes vis à vis des femmes qui travaillent, c'est intolérable.
A l'inverse, les critiques des femmes actives à l'égard des mères au foyer ne me plaisent guère car souvent, je ne suis pas non plus d'accord avec leur échelle de valeurs sous-jacente.
Je ne comprends pas pourquoi il n'y pas moyen de respecter les choix des unes et des autres tout simplement.
Le jour où il y aura plus d'hommes au foyer, ça apaisera tout le monde, je pense.

Je suis assez d'accord avec toi Ninie... Personnellement, travailler à mi-temps me convient très bien parce que je peux vivre les deux vies en même temps mais c'est sur que l'on ne peut pas toujours se le permettre ou que l'on n'en a pas forcément le désir...
En fait, chaque vie a ses avantages et ses inconvénients et j'admire autant les femmes qui deviennent mère au foyer (qui pour moi est un "boulot" incroyablement prenant et fatiguant tout en offrant des moments merveilleux) que celles qui travaillent à plein temps...

Cette notion de sacrifice que l'on associe parfois à la maternité me dérange aussi... On veut que nos enfants respectent leurs propres besoins, s'écoutent et aie confiance en eux, comment les inciter à se respecter si nous même nous ne respectons pas nos propres besoins, si nous ne nous écoutons pas ?

Évidemment lorsqu'ils sont tout petits, c'est moins facile, mais à partir d'un certain âge, sans doute lié à l'enfant lui-même, je crois qu'ils sont capable et suffisamment sécurisés pour comprendre que nous avons aussi besoin de certaines choses comme de passer du temps en couple le soir par exemple en ce qui me concerne...

J'en ai encore eu l'exemple hier et j'en reste émerveillée même si je me dis que certains me prendrait pour une mère indigne... Hier, Zoé n'avait presque pas dormi, j'étais morte crevée et je lui ai proposé d'aller faire une sieste dans notre lit... Je m'endors plus ou moins mais pas Zoé qui s'est occupée sagement pendant que je me reposais...
Évidemment une partie de moi restait à l'écoute et je me réveillais dès qu'elle faisait moins de bruit ou un bruit étrange...

Ce genre de moment est rare mais j'ai l'impression que plus j'écoute mes besoins, plus j'écoute ceux de Zoé...

juste en passant, je trouve ça admirable d'être maman au foyer...bravo les filles!.

Ce que je voulais simplement dire, c'est que ça fait du bien d'être valorisée de temps en temps. C'est ce que je trouve difficile dans le boulot de maman au foyer, c'est le manque de reconnaisance sociale. On fait un travail exigeant et utile, mais souvent on est considérée comme une personne pas intéressante, ou comme en vacances. Je pense que beaucoup de chômeurs doivent penser la même chose.

Du coup, le moindre commentaire positif fait beaucoup de bien!

Evidemment que les mamans qui travaillent font aussi un travail admirable, régulièrement, quand une femme apporte du bon dans ma vie par son travail (je pense à ma sf, àla nouveller instit d'Emile,...), je me dis "heureusement que toutes les mamans ne sont pas au foyer".